Historique et description des monnaies
L' Empire 18 mai
1804 - 6 avril 1814
|
Premier Consul et instigateur d'un
retour à la paix intérieure du pays, Bonaparte devient
Empereur le 18 mai 1804 sous le nom de Napoléon Ier. Le régime est proche d'une
monarchie car lui seul a tous les pouvoirs.
Contraint à de multiples conflits dont
il sortira victorieux, l'Empereur domine l'Europe
jusqu'en 1812. Parmi les "Etats Napoléonidés" aquis suite
aux victoires, certains ont adopté un système monétaire
conforme à celui de la France, c'est le cas :
- de la
République Subalpine, avec Turin (U) comme atelier français
à partir du 11 septembre 1802,
- du Royaume d'Italie, dont Napoléon
prend la Couronne le 18 mars 1805, avec Gènes comme atelier
français à partir du 9 juin 1805,
- de Lucques et
Piombino (pour sa soeur Elisa),
- du Royaume des Deux Siciles (pour
son frère Joseph remplacé en 1808 par Joachim Murat,
époux de sa soeur Caroline),
- du Duché de Parme,
- du Royaume de Westphalie (pour son
frère Jérome).
Consultez le Bréviaire
2001 de J.M. Leconte pour plus de détails, avec toutes
les monnaies des "Etats Napoléonidés" qui
sont conformes
au système monétaire français ainsi que
les cotes ,et le Gadoury.
Le soulèvement de l'Espagne depuis 1808 et
la désastreuse campagne de Russie en 1812 affaibliront
l'Empire, qui s'écroule en avril 1814 face à une Europe
entière coalisée contre lui.
Lors de sa retraite face à l'armée coalisée
qui le repousse en 1814, pendant le siège d'Anvers,
des monnaies obsidionales seront
émises au monogramme de Napoléon ("N") .
Voir
"Monnaies de siège".
L'Empereur déchu doit s'exiler pour l'île
d'Elbe au large de la Toscane et Louis XVIII prend le
trône de France.
Le 20 mars 1815, profitant des faiblesses
de Louis XVIII il fait son retour à Paris mais
sera repoussé le 18 juin 1815. Voir
"Les Cents Jours".
Exilé sur l'île Saint-Hélène (atlantique
sud), il s'éteint le 5 mai 1821 à l'âge de 52 ans. Ses cendres seront transférées
aux invalides en 1840 sur l'initiative de Louis-Philippe
(de même que celles de son fils, Napoléon II).
Durant cette période le franc
reste stable malgré deux alertes, la première
fait suite à la défaite navale de Trafalgar en 1805 et l'autre
en 1814 à la fin de l'Empire. Les porteurs de billets
demandent alors la conversion de ce papier en espèce et,
bien que la Banque de France ne peu faire face,
les autorités parviendront à ramener le calme.
Durant l'Empire, trois graveurs se partagent
la réalisation des monnaies : Droz, Brenet et Tiolier
(Graveur Général). Ils seront choisi suite au concours
de l'AXVI en date du 7 mai 1803 (sous le Consulat).
Les divisionnaires de bronze ne semblent
pas avoir été une priorité car peu d'efforts seront
faits pour la fabrication de la petite monnaie (la seule
étant la 10ct en billon). Les pièces en bronze de Dupré continuent
à circuler. Les monnaies obsidionales du siège de Strasbourg
seront toutefois légalisées.
Pour ne pas effaroucher ses amis républicains
qui ont largement participé à l'abolition de la monarchie,
Napoléon conserve dans un premier temps la légende "République
Française". Ce n'est qu'en 1809 qu'apparaît la
légende "Empire français" sur les monnaies.
Les pièces en or ont l'effigie tournée
à gauche et celles en argent à droite pour eviter que
de petits malins ne trafiquent les pièces de 1fr et
2fr pour les faire passer pour de l'or!
Le pouvoir d'achat du franc
sous l'Empire
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Dans
ce lien vous trouverez une page avec une représentation
des salaires et prix sous le Premier Empire.... A voir!
Les monnaies de l'Empire
40fr or "tête
nue" et "laurée"
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26mm pour 12,90g
Légende "République Française" Droz
et Tiolier
1er type tête nue
de Tiolier / An13-An14 : début de fab. le 30 sept 1804 1er
type tête nue daté 1806 : début de fabrication
le 1 mars 1806 1er type modifié tête nue
/ 1807 : début de fabrication le 8 janv 1807
2ième type tête laurée / 1807-1808
: début de fab. le 13 août 1807
Les émissions du premier type se font
avec les dates issues du calendrier Républicain (AN13 et AN14).
La date en chiffre arabe apparaît en 1806
avec la restauration du calendrier Grégorien au 1er
janvier 1806.
La 40fr 1807I (tête nue) existe en frappe médaille.
40fr or "tête
laurée" Type définitif
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26mm pour 12,90g
Légende "Empire Français"
Millésimes 1809 à 1813
: début de fabrication le 14 janvier 1809
Vente
Palombo n°2.
Une partie de la frappe des 40fr or
se fera dans les ateliers de Turin (U) et Gênes (CL).
Ces ateliers sont rares et recherchés.
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La 40fr 1812A existe avec une tranche
fautive lisse, au lieu de la tranche en creux "DIEU
PROTEGE LA FRANCE".
20fr or "tête
nue" et "laurée"
|
21mm pour 6,45g
Légende "République Française" Droz
et Tiolier
Ventes Palombo n°2.
Type initial tête nue de Tiolier
/
An12 : début de fabrication 3 juillet 1803 1er
type tête nue / An13-An14 : début de
fabrication 1er mars 1805 1er type tête nue daté
1806 : début de fabrication 3 janvier 1806
1er type modifier tête nue / 1807 : début
de fabrication 9 janvier 1807 2ième type tête laurée de Droz,
1807-1808 : Début de fab.13 août 1807
Les émissions du premier et second type
se font avec la date du calendrier Républicain de l'AN12
à l'AN14, puis la date en chiffre arabe apparaît
en 1806 avec la restauration du calendrier Grégorien
au 1er janvier 1806.
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La 20fr AN14 Q n'existe qu'en frappe médaille.
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Cet exemplaire est sans doute le plus
beau connu pour cet atelier... SPL à FDC!
20fr or "laurée" Type définitif
|
21mm pour 6,45g
Légende "Empire Français"
Millésimes 1809 à 1814
: début de fabrication 9 janvier 1809
Vente
Palombo n°2.
Une partie de la frappe des 20fr or
se fera dans les ateliers de Turin (U), Gênes (CL),
Rôme et Utrech. Les fabrications de ces ateliers sont rares et recherchées.
On trouve pour les monnaies d'or de
l'Empire des millésimes ou différents monétaires qui ne devraient théoriquement pas
exister car non signalés dans les comptes de l'époque.
Le retrait de toutes les pièces en or
de l'Empire fait suite à la Loi du 25 juin 1928.
5fr - 2fr - 1fr
- 1/2fr et 1/4fr type initial Légende
"République Française"
|
Respectivement : 36mm pour 25g
/ 27mm pour 10g / 23mm pour 5g / 18mm pour 2,50g / 15mm
pour 1,25g
La frappe des 5fr débute le 6 juillet
1804 (AN12) et n'aura lieu qu'au millésime AN12. Tous
les ateliers sont rares, même à partir de TB.
La frappe des 2fr débute le 28 août
1804 et aura lieu aux millésimes AN12 à AN14 puis de
1806 à 1807 avec une petite partie fabriquées à Genève
et Turin. Toutes les pièces de 2fr sont rares à partir
de TTB.
En 2fr il y a encore beaucoup de millésimes
avec des ateliers
"non confirmés" (aucun exemplaire retrouvé)!
La frappe des 1fr débute le 3 juillet
1804 et aura lieu aux millésimes AN12 à AN14 puis
1806 à 1807 avec aussi une petite partie fabriquée
à Genève et Turin. Les pièces de 1fr, largement plus
émises notamment pour l'atelier de Paris sont les moins
difficiles à trouver en TTB et restent accessibles en
SUP.
A noter que la 1fr AN13A existe avec
une tranche lisse résultant certainement d'une
erreur.
La fabrication des DEMI et
QUART de franc débute le 26 juillet
et 11 septembre 1804 aux mêmes millésimes qu'en 1fr.
Les
QUART sont toutefois plus rares, surtout à partir de TTB.
2fr - 1fr - 1/2fr
et 1/4fr type "tête de nègre" de 1807A Légende
"République Française"
|
Respectivement : 27mm pour 10g
/ 23mm pour 5g / 18mm pour 2,50g / 15mm pour 1,25g
Vente
Palombo n°2.
En 1807 l'atelier de Paris utilise des coins avec
une gravure de Tiolier dite "tête de nègre",
du QUART de franc à la 2fr. Toutes les valeurs
sont rares et recherchées, pourtant les quantités frappées pourraient
laisser espérer une moindre rareté.
5fr second
type de Droz Légende "République
Française"
|
36mm pour 25g
La frappe débute le 25 septembre 1804
aux millésimes AN13 et se poursuit en AN14, puis en
1806 et 1807. Seules
les émissions conséquentes de certains ateliers, dont
Paris, se rencontrent en bon état, mais toutes
les pièces de ce type restent
rares à partir de TTB.
L'AN13K "poisson"
est confirmée (voir "l'atelier
de Genève"
sous le "Consulat").
En 1807 l'atelier de Paris utilise un
nouveau balancier qui entraine une modification au
niveau du listel (plus haut) et du grènetis, avec
une frappe dès le 2 janvier 1807. Ces pièces frappées
en même temps que les "têtes de nègre" sont
très rares et recherchées (trois exemplaires connus
à ce jour sur les 49.501 fabriqués).
5fr
- 2fr - 1fr - 1/2fr et 1/4fr type transitoire
lauré Légende "République
Française"
|
Respectivement : 36mm pour 25g
/ 27mm pour 10g / 23mm pour 5g / 18mm pour 2,50g / 15mm
pour 1,25g
Avers
de la 5fr.
L'avers restera identique pour le type
définitif de 1809 mais la légende du revers sera modifiée. Cette
5fr est frappée dès le 13 août 1807 et jusqu'en 1808,
comme la 1fr et la 2fr (qui est plus rare).
La frappe des DEMI débute un jour
avant, le 12 août et celle des QUART ne débute que le
17 septembre 1807 mais, peu frappés, ces derniers sont
très rares.
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Au millésime 1808A il existe un type différent pour le demi franc avec l'effigie
plus "jouflue". Cette monnaie est décrite
dans le BN n°34 (site cgb). Personnellement j'ai un
peu de mal à faire la différence avec mon exemplaire!
Le très rare QUART 1808A (Paris) a été frappé le 17 janvier
1809 (J.M. Leconte).
Il existe une 2fr avec date incomplète
180.A certainement frappée en 1807.
Ajouté le 16 janvier 2011
5
francs 1808 T Type
"REPUBLIQUE FRANÇAISE" 2670 ex.
La copie "sauvage"
est interdite
mais je peux fournir l'original grand format sur demande.
Voici une photo de la 5 francs 1808T.
A priori, aucun exemplaire de cette monnaie n'est passé
en vente ces dernières années (ou du moins
je ne l'ai pas vu). Pour la petite histoire, son précédent
propriétaire la conservait à l'abri des
regards depuis plus de 50 ans alors qu'il savait très
bien qu'aucun autre exemplaire n'était connu.
Je dirais même qu'entre le moment ou j'ai vu cette pièce
pour la première fois et celui ou je l'ai acheter, je
n'avais pas été autorisé
à en faire ne serait-ce qu'une photo! Cette monnaie
provient d'un "bas de laine" racheté
en 1960 et conservée depuis. Par chance cet acheteur
est numismate (dans le sens ou ses connaissances
en numismatique sont étendues), peu enclin
à la collection, mais parfois très conservateur!. Sa vue baissant et ne voyant
pas venir, à son grand désarroi, de successeur
à ses affaires,
il se décide finalement à se séparer
de quelques monnaies "misent de coté".
Il faut dire que c'est quand même avant tout un
"marchand", mais pas spécialement de
monnaies. Le moins que l'on puisse dire c'est que la
vanité ne fait pas partie de ces défauts.
Certains vont alors penser que je suis tout l'opposé,
mais ayant conçu ce site pour informer de mon
mieux les numismates à la recherche d'informations,
je ne vois pas l'intérêt de continuer à
passer sous silence l'existence de cette monnaie. La
seule chose qui aurait pu me retenir reside dans la
peur de voir apparaître de désolantes répliques...
5fr
- 2fr - 1fr - 1/2fr et 1/4fr type définitif Légende
"Empire Français"
|
Respectivement : 36mm pour 25g
/ 27mm pour 10g / 23mm pour 5g / 18mm pour 2,50g / 15mm
pour 1,25g
Le revers porte désormais la légende
"Empire Français" et l'effigie ne sera pas modifiée.
La frappe débute le 3 janvier 1809 et se termine en
1814 avec la fin de l'Empire. Le millésime 1811A, frappé
en plus grande quantité, reste accessible en SUP (bien qu'il ne
soit jamais simple d'en trouver dans cet état).
Les 5fr, 2fr, 1fr et DEMI de 1810L
existent avec lettre d'atelier à gauche qui permet de
différencier les frappes de Boniface d'Arippe qui succéda
à son père (lettre à droite) le 27 janvier 1810 comme
Directeur de la Monnaies à Bayonne. La marque d'atelier repris
sa place à droite l'année suivante.
Pour la 2fr dont la frappe débute le
9 janvier 1809, le Millésime 1811A est aussi le
plus facile à trouver dans les états supérieurs.
Les DEMI franc et 1fr, fabriqués à partir des 4 et
7 janvier 1809 sont frappés en plus grande quantité
et
toutes celles de Paris (lettre A) sont aussi les plus courantes (sauf celles
de 1814 dernière année de frappe).
Le QUART au type définitif dont la frappe
débute le 13 février 1809 ne sera fabriqué qu'en 1809,
à Paris, et reste rare.
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La 1fr 1810 K existe avec la
lettre d'atelier à l'envers mais la 5fr, signalée,
n'est pas confirmée.
La 5fr 1810A existe avec une tranche
erronée A et B où DIEU PROTEGE est dans un sens
et LA FRANCE dans l'autre (erreur de positionnement
des viroles).
Il existe de rares pièces de 5fr
avec une contremarque royaliste, comme celle ci-dessus
(vente Monnaies 37 de Cgb).
Sur d'autres a été contremarquées
d'une tête de chouette ou de tigre (?). Bien connue, elle à fait
couler beaucoup d'encre concernant ses origines...
Note du N° 1136 de Monnaies 37 :
Dewamin, Tome I, p. 48-49 et fig. 145, émettait les
plus grandes réserves sur cette contremarque vendéenne et indiquait : “Aucun
document n’est venu jusqu’ici nous fournir la lumière exacte sur cette
contrefrappe ; la supposition à peu près générale de tout le monde des
numismates est qu’elle serait l’expression de la haine et de la vengeance des
Vendéens à l’égard de Napoléon Ier pendant les Cent Jours. On sait qu’un
mouvement a eu lieu en Vendée à cette époque et qu’il fut réprimé par le général
Lamarque. Cela peut parfaitement être vrai ; mais, je le répète, aucune pièce à
l’appui de cette supposition n’est venue jusqu’alors justifier son caractère
d’authenticité”. Contrairement à ce que Dewamin écrit et à ce qui est souvent
soutenu dans des catalogues numismatiques, cette contremarque, généralement
appelée à tort une tête de chouette, ne présente aucun lien avec les Chouans ou
la Vendée même si elle est effectivement bien la manifestation d’une opinion
politique. François de Callatay et Jean-Baptiste Forestier ont en effet
démontré, dans leur article « Les contremarques au tigre sur les monnaies
napoléoniennes », extrait de la Revue numismatique, n° 160, Paris, 2004, pp.
343-358, qu’il s’agissait d’une marque d’exécration datant de 1815 et qui
dénonce Napoléon le tigre (désormais encagé). Bien qu’il soit extrêmement
difficile d’en estimer la quantité produite, la contremarque au tigre compte au
moins quatre poinçons différents et F. de Callatay et J.-B. Forestier en ont
recensé quarante-sept exemplaires ce qui laisse croire que la production a
certainement été importante. Les difficultés pour se procurer le matériel
nécessaire à la contremarque et pour remettre en circulation les monnaies
détournées prouvent qu’elles ne sont pas l'œuvre d'un individu isolé mais sans
doute celle d’un groupe politique plus ou moins formel.
Pour toutes les pièces de 5fr de l'Empire, le retrait
se fait tardivement, le 25 juin 1928. Les autres valeurs seront retirées
:
- suite
à la loi du 25 mai 1864 pour le DEMI,
- par le décret
du 17 juin 1868 pour les 1fr et 2fr,
- par le décret du 30 avril 1852 pour
les QUART qui ont été peu frappés.
Une mystérieuse pièce de 2fr datée 1815
avec la tête de la 40fr aurait été trouvée en circulation
en 1826. Un instruction fut ouverte le 9 juin 1826 par
la justice qui croyait à du faux monnayage. Tiolier
expliquera que cette pièce est en fait un essai comportant
le différent du Directeur provisoire de Paris et sans
celui du graveur. Il avait remis 10 à 12 exemplaires
à quelques personnalités de la cour qui avaient omis
de lui rendre et en avaient mis en circulation "par
inadvertance". D'après Tiolier, un spécimen se
trouvait dans le médailler de la Monnaie mais aucune
de ces curieuses pièce n'a jamais été retrouvée!
18mm pour 2g
Grosse
cassure de coin a gauche du N et refrappe du revers
pour cette pièce (1808A) qui devait être en frappe
médaille (à moins qu'elle ne soit fausse!)
On
voit bien le O et le N de la légende NAPOLEON sur
la date.
Pour régler le problème des petites
valeurs, plusieurs essais avaient été tentés faisant
entrer une partie d'argent dans la pièce de 10ct. Dans
l'un, l'argent devait être enchassé dans le cuivre,
dans l'autre on alliait argent et cuivre (billon), ce
qui fut adopté. Cette pièce de 10ct ne verra le jour
qu'en 1807, au titre de 2/10 de fin pour un poids de 2g.
En même temps cessait la fabrication des quarts de franc,
trop petits.
La frappe courante de ces monnaies, débute le 11 janvier 1808 pour se terminer
en 1810. Les 1807A semblent être des essais.
Il existe beaucoup de faux pour ce type
trop
facile à reproduire.
Il existe une variété avec le millésime
erroné "1800A", certainement frappé en 1808.
B.Poindessault et J. De Mey signalent avoir vendu un exemplaire de la 1810A
et vu un exemplaire de la 1810BB qui ne sont pas
cotées dans les ouvrages actuel. Il n'est pas impossible
que ce soient des faux passés inaperçus!
La 1808A existe en frappe médaille.
Ces pièces seront retirées suite à la
Loi du 10 juillet 1845. Elles ont donc beaucoup circulé
est les exemplaires en bon état ne sont pas commun.
28mm pour 8g de
cuivre
Cette
pièce de 5 centimes en cuivre (28mm pour 8g) a été frappée
à Strasbourg en 1808, durant le Premier Empire (50.000
ex). Le graveur
est Pierre-Joseph Tiolier.
D'après le "Franc", cette
pièce était destinée à un usage local et au commerce
rhénan (la Rhénanie étant une région d'Allemagne, sur
le Rhin, de la frontière française à la fontière néerlandaise, annexée
par la France de 1797 à 1814 et attribuée à la
Prusse en 1815). Elle est effectivement très ressemblante
aux monnaies du nouveau royaume westphalien de Jérome
Napoléon (territoire à l'est du Rhin conquis par Napoléon
de1807
à 1813). Le revers est identique aux 5 "CENTIMEN"
de Jérome et l'avers ne diffère que par le "N"
central qui remplace les lettres "H et N" superposées.
De plus elle est en frappe médaille, comme les
monnaies Germaniques. Toutefois le diamètre est plus
petit (28mm et 8g contre 30mm et 7.5g pour les
5 "centimen" de Jérome), et elle
ressemble autant aux 10 CENT. en billon de Napoléon...
Je pense qu'il n'est pas impossible
que cette pièce ait été utilisée sur le territoire français
car elle est frappée au diamètre des 5ct Dupré
toujours en circulation. Néanmoins elle est assez rare,
et même exceptionnelle en SUP.
Elle sera retirée par le Décret du 1er
octobre 1856.
*****
Signalée par un lecteur, il existe
des exemplaires de cette pièce en laiton au lieu du
cuivre rouge habituel. L'exemplaire ci-dessous ne fait
que 5,39g. Ces 5ct 1808BB en laiton semblent très
rares.
Voir "Monnaies
de siège" pour les DECIME de 1814 et
1815 frappés durant le siège de Strasbourg.
|
Démonétisation officielle des
monnaies du Premier Empire :
|
5fr : 17 février 2005
1/2fr, 1fr et 2fr : 1er janvier
1869
1/4fr : 31 décembre 1852
Ne pas confondre avec le "retrait"
car, bien qu'il peuvent avoir lieu en même temps, le
retrait se fait généralement avant.
La circulation en France de nombreuses
monnaies de Louis XVI et étrangères ne facilitait pas
le travail des changeurs ou commerçants et ceux-ci avaient sur le
couvercle de la boite de leur trébuchet une "Table des Monnaies".
Cliquez
sur la photo pour l'agrandir. Un trébuchét similaire
réalise 167€ sur E-bay (2006).
Cette boite a été fabriquée
après celle que je montre dans la partie "Directoire"
car on trouve sur la table des monnaies les "Louis
nouveaux de 24L, de 40fr et 20fr"! Je pense donc
qu'elle date
du Consulat ou du Premier Empire.
La "Table des Monnaie"
de cette boite prend aussi comme étalon de poids le marc, utilisé
du début de la dynastie des Capétiens jusqu'à la fin
de l'Ancien Régime :
1 Livre = 2 Marcs = 16 Onces = 128 Gros
= 384 Deniers = 9216 Grains
Soit 1 Gros = 3 Deniers = 72 Grains
donc 1 Denier = 24 Grains.
Le marc de Troyes utilisé par
tous les ateliers royaux de France pesait 244,7529g.
Ceux qui veulent faire un petit calcul pourront vérifier
que les chiffres donnés par cette table sont bons.
On pouvait aussi trouver des tables
de conversion des pièces de 3, 6, 24 et 48 livres en
francs, et ceux, en fonction du nombre de pièces :
Celle-ci
doit daté de 1810 environ. Sur l'autre coté on trouve
la conversion des pièces de 24 et 48 livres.
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