Michaël
Reynaud
Mises
à jour de mon ouvrage
Monnaies
de confiance 1791-1792 Edition
2009
|
Dernière
mise
à jour : le 01
février 2012 : 40 sols Dairolant
Contrairement à ce que j'avais pu
lire souvent, les usines de Boulton ne se trouvaient
pas à soho près de Birmingham (Soho est le nom
d'un quartier de Londres) mais se nommaient "Soho"
et étaient situées près de Birmingam!
p.17 (ajout
du 23 avril 2011) : le F. que l'on trouve souvent
après la signature du graveur sur les monnerons
(Dupré.F) correspond au "Fécit",
traduction du latin "Fait par...". On peut
d'ailleurs en conclure que le point sur le F en légende
circulaire sur le revers des deux sols du type 7 devait aussi signifier la
même chose. D'autre part, le fait que ce point ai disparu sur le revers des
deux sols à l'Hercule type 9 (qui est quasiment identique) me laisse
envisager que ces nouveaux coins n'étaient pas de Dupré. Ceci appui la
thèse d'une fabrication postérieure qui semble de plus en plus évidente pour
le type 9...
Cinq sols au pacte, premier type de 1791 (ajout
du 30 août 2010) :
En 1974 est paru dans le n°16 de
la revue Numismatique est change une notule de
Robert VICTOOR :
-- " Depuis un certain temps
on trouve assez facilement des pièces de 100fr or à
l'effigie laurée de Napoléon III de 1869 BB en état
superbe (14.212 ex.). En 1870, après l'annexion de l'Alsace-Lorraine
par l'Allemagne, il fut décidé le transfert de l'atelier
monétaire de Strasbourg. Pendant cette opération de
transfert, les coins de cette pièce furent perdus. Il
semblerait qu'ils se trouvent à l'étranger.
-- Il en est de même pour la pièce
de 5 sols de Monneron, avers XIIII Juillet MDCXC, ex
1791 que l'on trouve en état superbe.
Les coins se trouveraient en Belgique."
Il est bien évident que les coins
des frères Monneron n'ont pas été perdus lors du transfert
de l'atelier de Strasbourg mais rien n'empêche que ces
coins se trouvent bien en Belgique à cette date. Dans
mon ouvrage sur les monnaies de confiance, je suis étonné
de constater l'existence de pièces de 5 sols Monneron
type 1a- (1791 à 10h) en parfait état (p.31) et d'une
facture différente. Cette note permettrait d'apporter
une explication... il pourrait donc s'agir de refrappes
tardives réalisées en Belgique, sans que ce soit une
certitude. Ces spécimens particuliers (frappe parfaite
et sans cassure de coin) sont toutefois très rares.
Je n'ai retrouvé que deux exemplaires dans toutes les
ventes et collections consultées.
**********
CINQ-SOLS
au pacte 4° type "QUI SE VEND" - 1792 (AnIV)
:
(Ajout
du 29 nov. 2010) Attention aux cotes des rares
exemplaires en bronze doré d'époque (tr. DEPARTEMENS...
ou DEPARTEMENTS...) ref. 4D- car l'exemplaire de la
vente Monnaies d'Antan n°8 de nov. 2010 réalise près
de 2000€!
**********
Cinq
sols Hercule :
Le
monneron de cinq sols à l'Hercule avec la tranche lisse
(ref.5c) est en frappe médaille et non pas en frappe
monnaie.
**********
Deux sols Hercule à la pyramide type 8c-, 8d-, 8e-, et nouvelle
variante :
(Ajout
du 8 avril 2011) Concernant le type 8d-
avec des restes de tranche inscrite "BON POUR..."
ainsi que pour le type 8c- à tranche lisse, il
s'avère que le coin utilisé pour l'avers
est celui qui à servi à frapper les pièces
de deux sols à l'Hercule du type 9! Cette
remarque est importante car elle nous permet de faire
un rapprochement entre les types 8c- / 8d- et 9. En
effet, si on suppose que la fabrication des deux sols
à l'Hercule est postérieure, il est probable
que celle des deux sols à la pyramide type 8c-
et 8d- le soit aussi... Attention, il semblerai que
j'ai initialement sous-estimé la rareté
des deux sols Hercule à la pyramide surfrappées
sur des deux sols à la Liberté (donc
avec un avers spécifique) et qui portent
des restes d'inscription (idem pour les exemplaires
à tranche lisse). D'autre part, je pense plus
que jamais que les exemplaires à tranche lisse
sont aussi des surfrappes dont il ne reste aucune trace
d'inscription sur la tranche puisqu'ils sont issus des
mêmes coins. Autre remarque, tous les exemplaires
retrouvés du 8c- et 8d- sont finalement en frappe
monnaie.
Type 8e- : enfin une photo en
couleur !
La rareté de cet exemplaire
acheter dans la boutique internet d'un marchand est
passée inaperçue, mais c'est bien le type
que je cherchais ! Il s'agit visiblement d'un flan bruni.
Le poids est de 14,84g (frappe monnaie). La tranche
porte l'inscription conforme "LA CONFIANCE...".
Après étude de cette monnaie, je pense
pouvoir affirmer qu'il s'agit des toutes premières
fabrications et qu'il s'agit peut-être même
d'un essai non retenu à cause de sa gravure "chargée"
(sa référence devrait donc plutôt
être 8E-FB, et se situer avant le 8FB...).
Nouvelle variante : deux
sols à la pyramide avec reste d'inscription "LA
CONFIANCE AUGMENTE LA VALEUR" avec l'avers
des deux sols à l'Hercule type 9 (idem 8c- et
8d-). Je n’ai pas le poids ni
l’axe de frappe du seul exemplaire retrouvé (boutique Saive Numismatique -
2010) vendu trop vite! Il s'agirai donc d'une surfrappe sur un monneron
de deux à la Liberté de 1792 (type 7).
Je m'exprime au conditionnel car malheureusement je
ne sais pas s'il s'agit de "restes d'inscription"
ou d'une tranche fraichement inscrite. Dans ce dernier
cas, on pourrai affirmer que la frappe soit d'époque
mais j'en doute (ça remettrait en question beaucoup
de choses!). Il s'agit sans doute de restes d'inscription
caractéristiques des surfrappes . Je pense néanmoins que le flan utilisé devait être
de poids lourd, proche de 17g* pour être en concordance avec les types 8c- et
8d-, ainsi que pour un souci de réglage du balancier. De même, l’axe des coins n’a pas du varier et ces pièces doivent être en frappe monnaie. Il
est probable que l'on soit là aussi en présence
de frappes postérieures, réalisées
en même temps que les deux sols à l'Hercule
du type 9.
* Le type 7 existe de poids léger
ou lourd.
**********
Médaille à l’effigie de La Fayette :
Nouvelle variante (ajout
du 29 nov. 2010) : découverte d'un exemplaire
du 13b en frappe monnaie.
Page 80 : l'existance du monneron
à l'effigie de La Fayette décrit par Hennin sous le
n°299 est maintenant confirmée. Sur le revers il y a
bien deux traits identiques sous la légende. Cette monnaie
prend donc la référence 13c-. Le seul exemplaire retrouvé
porte une dorure apocryphe.
Lefèvre, Lesage et Compagnie |
Bon pour 5 sols « aux cornes d'abondance » :
Nouveau type découvert (ajout
du 02 avril 2010) :
0,9g pour 17mm (autre ex. de 0,72g pour 16,5mm). Frappe monnaie.(16e-).
La découverte de cet exemplaire (le
second en 3 mois alors que je n'en avais point vu en
3 ans!), m'amène à de nouvelles conclusions
concernant cette énigmatique 5 sols. Le coin de revers étant présent au
Cabinet des Médailles de Paris (voir p.107 coin n°2),
il est possible qu'initialement il ne fut pas retenu.
Vu ses piètres qualités de gravure (lettres mal alignées,
légendes serrées,...), c'est possible. Comme on la vu p.92, les coins durent être déposé sous
la contrainte à l'Hôtel des Monnaies de Paris après la parution du décret du 27 août
1792. J'avais avancé qu'aucun des coins déposés
n'avaient été utilisé pour les fabrications connues de
la compagnie Lefèvre-Lesage. La découverte de cette
monnaie pose problème car le coin de revers ayant été déposé
à l'Hôtel des Monnaies, cela indique qu'il
était encore présent dans l'atelier à ce moment là, alors
que la gravure ressemble fortement à celle que l'on
trouve sur le revers du premier type. En revanche,
le coin d'avers et d'une qualité comparable à celle
que l'on trouve sur le 4° type. La gravure y est même
de meilleure facture (feuilles de chêne plus précises,
cornes d'abondance plus détaillées,...). Je vais donc
avancer l'hypothèse que le coin d'avers, fraichement
graver, fut associer à un coin de revers initialement
mis au rebus, et ce, dans un soucis d'économie.
Il est donc possible que cette monnaies soit une des
dernières produites par la Compagnie Lefèvre-Lesage,
juste avant la parution du décret qui mettra un terme
à la fabrication des monnaies de confiance. Elle prend donc finalement la dernière
ligne du
tableau de cotation des 5 sols sous la référence 16e-
mais de nouvelles découvertes ne sont pas impossibles.
16e-
|
B.P. 5 sols « au
gros 5 », 50# et 17
feuilles de chêne à
l’avers - Frappe monnaie.
|
TB 130
|
TTB 250
|
SUP 400
|
SPL -
|
Bon pour 7 sols :
Il existe une seconde association
de coins pour la 7 sols Potter avec E à MANUFACTURE.
Même si cette pièce ne constitue pas une nouvelle variante
elle pourra néanmoins être recherchée. Il est difficile
de dire si elle est beaucoup plus rare, mais l'exemplaire
en photo ci-dessus est le seul que j'ai pu retrouver.
On constate que les défauts de frappe semblent avoir
été résolus! Vente Cgb Monnaies 42.
**********
Bon pour 10 sols :
Un exemplaire de la 10 sols type
23a- vient de faire son apparition. Il était
proposé dans le catalogue Patrick Guillard de
juin 2011. Il permet de confirmer les avances que j'avais
faites concernant l'axe de frappe, le poids et le diamètre
: 1.96g, frappe médaille (léger décalage
à 1h) et 20mm.
Après de nouvelles recherches,
il semble de plus en plus probable que la pièce
décrite par Mazard comme une 10 sols soit en
fait une 40 sols (p.144). Bien qu'aucune nouvelle photo
ne vienne conforter ces dires, voici ce que l'on peut
lire dans les « Mémoires de la
Société des sciences, de l'agriculture et des arts de Lille », lors de la
séance du 4 mai 1866 (vol.3) un certain Mr. Ed. Van Hende décrit
deux médailles. Pour celle qui nous intéresse, il reprend la description faite
par Charles Lenormand, conservateur du Cabinet des médailles en 1840 : « Autour du buste de
Mirabeau : JE COMBATTRAIS LES FACTIEUX DE TOUS LES
PARTIS, et ayant pour revers cette inscription : BON
POUR 40 SOLS A ECHANGER EN ASSIGNATS PAR DAIROLANT ET COMP. L’AN IV DE LA LIB.
1792. ». Deux
autres descriptions trouvées dans des ouvrages
de 1858 et 1880 viennent conforter cette description,
sauf que dans ces deux dernières, "COMBATRAI"
prend un seul T et la date est en chiffre arabe avec
"L'AN 4 ", ce qui est tout à fait certain
car bien visible sur la photo du Mazard.
La bonne
description serait donc :
Avers :
JE COMBATRAI LES FACTIEUX DE
TOUS LES PARTIS en légende circulaire, buste de
Mirabeau à gauche dans le champ signé Lorthior sur l’épaule.
« COMBATRAI » avec un seul T semble-t-il.
Revers :
BON / POUR 40 SOLS / A ECHANGER / EN ASSIGNATS / PAR DAIROLANT / ET COMP. /
L’AN 4 DE LA LIB / 1792 en huit lignes dans le champ. Bordure formée de cloches
et palmettes.
La valeur disproportionnée de cette monnaie de cuivre est sans doute
la cause principale de sa rareté. De toute évidence, il valait mieux acheter
une pièce de cinq sols des frères Monneron…
De
nouvelles informations me perviendront peut-être
car j'ai envoyé une requette au Conservateur
du Cabinet des médailles de Paris... je vous
tiendrai informé...
*****
A priori, même si cette légende est illisible sur la
seule
photo disponible, il y avait une erreur dans la description de la légende d’avers à
la page 144 avec « JE COMBATRAI TOUS LES FACTIEUX DE TOUS LES PAYS » au lieu de
« JE COMBATRAI LES FACTIEUX DE TOUS LES PARTIS ».
Comme
souvent pour un ouvrage naissant, quelques petites erreurs
se sont glissées dans cette première édition :
Page
71, 3° paragraphe : lire
"de même que ceux de 28mm
nécéssaires pour les pièces de un sol" au
lieu de "39,5mm".
Page
99, bas de page : lire
"(voir p.107)" au lieu de "(voir
p.98 et 107)"
|