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Les fausses monnaies

Accés direct au répertoire infonumis

Pour les fausses monnaies chinoises consultez le site de Franck Chetail : http://sites.google.com/site/copiereplicamonnaiesdefrance/

Très intéressant lien vers "LA FAUSSE MONNAIE ( SOUS L'ANCIEN DROIT ) - Extrait du « Traité de la justice criminelle » de Daniel JOUSSE ( Paris 1771, T.III, p.442 ) ". --- Lien donné dans le BN n°88


Fausse monnaie  Fausse monnaie

 Il existe plusieurs sortes de fausses monnaies :

- les fausses "modernes" qui sont "fabriquées" par des faussaires dans le but de spéculer sur des (fausses) pièces rares. Elles arrivent souvent de l'étranger, et actuellement il y en a beaucoup sur E-bay qui arrivent de chine, notamment des 5fr Napoléon III aux millésimes rares 1862 A ou 1863 A par exemple...

- les fausses à "touristes" fabriquées dans le but de spéculer sur des monnaies  (souvent en argent à la base) comme les ridicules 10fr hercule chinoises de 1967 (voir photo dans le répertoire). Il semble que les fausses monnaies à tranche striée qui comportent initialement une légende soient toutes des fabrications récentes. Ce sont souvent des imitations de pièces de 5fr. Elles sont généralement en très bon état de conservation. Comme il est difficile de dire si elles sont toutes récentes, je les ai tout de même inclues dans mon répertoire mais ce ne sont plus des "fausses pour servir". Voir par exemple la 5fr Louis Philippe 1834A à tranche stiée.

- les imitations de monnaies dans un but de souvenir (parfois même distribuées dans des stations services!),

- les pièces trafiquées (une 5fr Lavrillier en nickel 1938 transformée en 1936 par exemple),

- les fausses de bijouterie qui sont des répliques grossières destinée à être montées en broche, coupe papier ou boucle de ceinture par exemple (voir BN n°37), avec quelques poinçons parfois fantaisistes,

- et enfin, les fausses d'époque ou fausses "pour servir". Evidemment, seules ces dernières seront traitées ici, les autres étant sans grand intérêt.

De tout temps, les monnaies et billets ont été contrefaits par des faussaires plus ou moins habiles. Cet argent "facile" a suscité de nombreuses vocations et beaucoup de travail reste à faire sur le faux monnayage qui peut parfois en dire long sur une période donnée. De plus, il faut savoir que les faussaires prenaient beaucoup de risques car ils étaient condamnés à la peine de mort jusqu'en 1831 et que l'exécution était souvent accompagnée de tortures. On trouve sur le site des ordonnances monétaires (voir "Lien") plusieurs textes concernant le faux monnayage, notamment sous Louis XVI.

Ce site étant dédié aux monnaies modernes, je me contenterai (pour l'instant) de répertorier les fausses monnaies que j'ai pu acquérir ou voir, de Louis XVI à nos derniers francs.

*****

A la page 17 du BN n°53 (site cgb) vous trouverez des informations utiles pour reconnaître une fausse monnaie et des indications sur l'utilisation des numismètres...

*****

En cliquant sur le lien suivant, vous trouverez un répertoire de fausses monnaies modernes dites "pour servir". Si vous en possédez qui n'y sont pas, vous pouvez me contacter.

Répertoire de FAUSSES MONNAIES modernes
 "POUR SERVIR"


 

Les divers métaux utilisés pour le faux monnayage

Le platine

Le platine a été utilisé à une époque où il coûtait moins cher que l'or, de Louis XVI à Napoléon III. La demande était encore faible pour ce métal nouveau en Europe, ce qui lui conférait une valeur très inférieure à celle de l'or (environ 4 fois moins en 1836). Son seul inconvénient pour les faussaires résidait dans sa couleur blanche qui lui a valu son nom (en Espagnol, platina = petit blanc).

Son poids est proche de l'or (bien que supérieur). En le mélangeant à du cuivre et du zinc, on peut lui donner la couleur de l'or, mais il n'est pas certain que cette association soit à la portée du premier faussaire venu! Plus généralement, les pièces étaient constituées d'une âme en platine puis recouvertes d'or.

Le placage des pièces en platine devait être suffisamment épais pour résister à l'épreuve de la pierre de touche. Celle-ci était utilisée à l'époque pour vérifier l'authenticité des pièces (se dit "essayer une pièce"), l'existence de ces faux étant certainement connue. Néanmoins, celles fabriquées sous Napoléon III ont souvent perdu leur placage d'or qui devait être trop fin.

Pour les pièces entièrement en platine, ce dernier étant 12,4% plus lourd que l'or fin, le diamètre ou l'épaisseur (voire les deux) devait être inférieur. Mais le plus difficile était de reproduire la tranche, la sonorité étant acceptable!

Les premiers faux double Louis de 48 livres en platine doré seront découverts dans un atelier clandestin de la Creuse fin 1804. Pourtant, un autre rapport du 4 avril 1805, indique que les premières fausses monnaies en platine semblent être des Louis de 24 livres, fabriqués par un certain Miot et par un Orfèvre de Troyes nommé Guérin. (?)

Un peu plus tard, il sera fait état de faux écus de 6 livres, fabriqués par Le Grand à Paris. Les Anglais auraient même financé la contre-révolution à coup de faux Louis de 48 livres, au bon titre!

En 1826, une 40fr 1812 fourrée de platine était découverte, le négociant ayant même affirmé que de telles pièces circulaient en Suisse! Ces pièces étaient formées d'une âme en platine, valant environ 3fr, entre deux plaques d'or et une tranche d'or, le tout soudé à l'étain. Le prix de revient était alors 2 fois et demi plus élevé qu'une même pièce en argent, mais 5 fois moins qu'une en or, d'où un bénéfice brut de 80%. Le même procédé sera utilisé pour la fabrication d'écus de 6 livres, avec une âme en cuivre, puis de doubles Louis, qui circulent encore à l'époque puisqu'ils ne seront démonétisés que le 30 mars 1834.

En conclusion d'un article paru dans Numismatique et change, F. Drouler dit : "les premiers Louis ne remontent qu'à 1803 environ et les Napoléons en platine à 1806 environ et sont plutôt constitués d'un assemblage de plaques de pièces d'or authentiques (le revers de la "1787" BB restant mystérieux)".

Les premières et seules monnaies "officielles" frappées en platine seront réalisées en Russie entre 1828 et 1845. Le platine provenait d'une mine découverte dans l'Oural qui rendait son coût de revient très rentable pour les Russes.

Il est intéressant de parcourir les textes sur le faux monnayage publiés sur www.ordonnances.org pour se rendre compte de l'ampleur du phénomène sous l'ancien régime et la révolution, et sa sévère répression. Les autorités ne fournissant pas de descriptif de ces fausses (ni même des "vraies" d'ailleurs!), on se demande comment la population pouvait reconnaître un faux, et il était donc facile d'introduire de la monnaie contrefaite.

Sous Napoléon III, de nombreux millésimes de 10fr et 20fr or seront contrefaits en platine (tête nue et laurée). Ces fausses pièces sont répertoriées et cotées dans le répertoire numismatique de B. Poindessault et J. de Mey en 1976, avec des cotes très élevées, jusqu'à cinq fois celles des pièces en or.
 

 L'argent et l'or

Aussi étrange que cela puisse paraître, il existe des reproductions en argent et en or de pièce en argent et or! Certaines ont été produites à un moment ou la quantité de métal contenu dans une monnaie coûtait moins cher que la valeur faciale de la pièce.

D'autres ont été réalisées avec de l'argent à plus bas titre. On trouve des écus aux branches de 1790 et 1791, puis plus tard, des 1fr et 2fr sous Louis Philippe et Napoléon III notamment. Les 5fr seront rarement en argent bien qu'il en existe au millésime 1878K par exemple.

Fausse monnaie  Fausse monnaie
Cette 1fr Ceres semble avoir été coulée!

Il faut savoir que lorsque les systèmes de reproduction des coins à partir d'une matrice mère furent parfaitement opérationnels (fin de la période révolutionnaire / début Premier Empire), les faussaire ne pouvaient plus rivaliser avec la perfection et la régularité des monnaies obtenues. Ils recouvraient alors les pièces de 1 et 2 fr avec une pellicule d'or pour tenter de les faire passer pour ce qu'elles n'étaient pas... C'est pour cette raison que sous Napoléon 1er, les portraits furent orientés différemment. Napoléon ou Louis Philippe regardent à droite sur les monnaies en argent, mais à gauche sur celles en or (c'est l'inverse pour Charles X et Louis XVIII).

Le cuivre et le laiton

Le cuivre et le laiton (alliage de cuivre et de zinc) seront surtout utilisés pour contrefaire la petite monnaie, comme les 10 centimes à l'N du premier Empire par exemple.

Fausse monnaie  Fausse monnaie
J'ai acheté cette 30 sols sur un site de vente aux enchères et elle était vendue pour une vraie!


L'étain, le plomb et le zinc

Ils serviront principalement à la réalisation des pièces de 1fr, 2fr et 5fr (initialement en argent). Leurs principaux atouts étant d'être malléables et faciles à fondre. Ils seront beaucoup utilisés au XIXième et début XXième car leur emploi demande peu de moyen. Les pièces seront généralement coulées dans des moules, puis recouvertes d'une pellicule d'argent. Dans la série des Napoléon III (tête laurée) et Semeuse argent, on trouve des fausses pour presque tous les millésimes en 1fr et 2fr et il en est de même pour les 1fr et surtout 2fr Chambres de Commerce*.

* Un mail intérresant : "Concernant les flans destinés à la frappe des trois types de "fausses" monnaies de nécessité "Chambres de Commerce de France" (50 Centimes - 1 Franc - 2 Francs) de la IIIe république, je souhaitais vous informer qu'une partie de ces derniers a été fabriquée par des sociétés privées en l'occurence : Les Tréfileries et Laminoirs du Havre et La Société d'Electro-Métallurgie de Dives. J'ai récolté ces informations dans les archives de La Monnaie de Paris lors de mes recherches sur l'atelier monétaire de Poissy (Yvelines)."
Jean Le Floch                                                                                

Cercle d'Etudes Historiques et  Archéologiques de Poissy (Yvelines). Section Numismatique.
Mail reçu le 01/12/2007.

Fausse monnaie   Fausse monnaie
Fausses 5fr Cérès 1851A et 20fr or Marianne 1912.

 Moulage de faussaire

Moulage de faussaire
Etonnant moule pour la fabrication d'une 1fr 1905 "artisanale"!
 

Les autres alliages

A partir du XXième siècle, de nouveaux alliages sont utilisés pour la réalisation des pièces qui deviendront même bi-métalliques. Les faussaires s'adaptent et se perfectionnent eux aussi, même si la qualité n'est pas souvent au rendez-vous et la frappe régulièrement décalée! Les plus contrefaites seront les 10fr "Mathieu" et "Génie" puis les dernières 20fr. Les plus courantes sont les commémoratives, peut-être du fait qu'elles sont moins nombreuses à circuler et donc moins repérables. Un peu plus tard, on trouve déjà de faux euros...

Fausse monnaie  Fausse monnaie


 

Les Fausses étonnantes

Parmi les fausses, on trouve des millésimes qui n'existent pas! C'est le cas des doubles Louis de 1787BB, 10ct Napoléon 1810A,  5fr or 1866A " tête nue" (au lieu de "laurée"), 10fr or 1858A et 1859A "tête laurée" (au lieu de "nue"), 50fr or 1863A, 20fr or Marianne 1915, 10fr Génie 1993 et autres.

On trouve aussi d'autres fausses étonnantes comme une 10 centimes 1815BB en métal jaune (de cloche?) peut être frappée durant le siège de Strasbourg! (vente Kolsky, Monnaie VI), ou une 10fr Turin 1948B au bon poids mais frappée sur un flan de 28 mm (au lieu de 26 mm) comme les 10fr Turin en argent!

Les fausses monnaies peuvent donc faire l'objet d'une collection intéressante car même si certaines sont rares, il est facile d'en trouver dans les bourses aux collections à des prix très abordables, souvent moins de 10 euros. Personnellement, j'ai pu en réunir plus de 100 différentes en quelques années. Il suffit parfois de demander aux marchands car ils ne les exposent pas toujours (pensez à regarder dans les boites de "vrac"...). Malheureusement, les états sont souvent médiocres car ces pièces ont beaucoup circulé, chacun voulant (comme aujourd'hui!) s'en défaire au plus vite.

Autres exemples

 

Fausse monnaie  Fausse monnaie

 Fausse monnaie  Fausse monnaie

Fausse monnaie  Fausse monnaie

Voici ce que l'on peut lire dans l'ouvrage d'E. Dewamin
"Cent ans de numismatique française de 1789 à 1889"
au sujet du faux monnayage (p.51 et 52):

"Pendant quelques temps, les faussaires ne fabriquèrent pas de fausses monnaies, ils se contentèrent d'altérer les monnaies en procédant par ce qu'il appelaient des lavages. Pour laver les pièces, opération pour ainsi dire presque classique, que les Juifs et les Lombards pratiquaient déjà au moyen âge, ils plongeaient les espèces dans un bain d'eau régale (eau contenant de l'acide chlorhydrique et de l'acide azotique convenablement dosés); après quelques secondes d'immersion, les principes acides attaquaient l'or pour former du chlorure d'or, qu'ils réduisaient ensuite par la chaleur. A une certaine époque on découvrit une vaste entreprise de lavage des pièces, à laquelle participaient bon nombre de caissiers et de garçons de recette. Ceux-ci apportaient jusqu'à 120 000 francs de pièces d'or par jour, desquelles le lavage enlevait 1 pour 100 de leur poids; petite industrie qui malgré les frais quelle entraînait donnait plus de 500 francs de bénéfices par jour. Au point de vu légal, il est bien évident que les pénalités encourues sont les mêmes que pour les faux monnayeurs proprement dits. Mais par la suite, ils renoncèrent à la trempe des métaux précieux dans les bains chimiques, parce que la divulgation de l'acte qu'ils commettaient se faisait par les pièces elles-mêmes dont l'aspect et le toucher de leur patine présentait quelques chose de granuleux."

La suite dans le lien suivant qui vous mène directement à la page 52 de l'oeuvre de Dewanin. Sachez que quand l'auteur dit "aujourd'hui", on est en 1890!

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